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La Porte Sud
--> ambiance désert
La Porte Sud se réveillait tranquillement dans le petit matin d'automne.

La brume se dissipait peu à peu, découvrant une immense et aride plaine de sable fin, dont le vent soulevait quelques nuages se tordant en arabesques sinueuse avant de disparaitre dans l'horizon qui déja se tordait sous la chaleur naissante du jour au lever. La garde du matin prit le relais de la garde de l'aube, et le camp commença à bouilloner d'activité morne écrasée par le soleil déja puissant.
Les toiles du Souk, blanches, rutilaient depuis les bas-fonds de la ville somnolente, tandis que les toits incurvés commençaient à étinceler des mille feux du matin, spectacle attirant chaque jour les curieux et les moins curieux qui ne se lassaient pas de voir et de revoi la lumière jouer sur les toits, glisser de l'un à l'autre, couler entre les tuiles et les mosaïques, sauter d'un parapet à l'autre pour finir par aller se répercuter sur le grand miroir de crystal, fierté de la cité. Celui ci absorbait la lumière pour la transformer en chaleur ou en puissance afin de faire tourner les grands moulins à grains.
Des sifflements se font entendre, les joueurs de flutent commencent leur journée. Les gens sortent de chez eux, vont au marché, discutent des prix avec leur vendeur habituels. Malgré sa grande population, a cité ressemblait à un immense village ou tout le monde connait tout le monde. Le petit matin cède la place au matin joyeux, ou chacun prépare son repas, du pain de sarrasin et du bon café noir, fort, très fort.
Les quelques champs qui peuvent produire ces denrées sont tous à l'abri du vent mordant, des sables gloutons et des hommes cupides, cachés dans les profondeur des tours, dans les souterrains de la ville,loin au dessous de la surface afin d'avoir plus d'espace cultivable. On apelle cet endroit la cité sous la cité, Surbubhya.
Les gens quittent leur maison pou aller s'occuper de leur obligation quotidiennes que déja l'on entend la corne écarlate, et les gens pris de peur rentrent chez eux. La Tempête approche, il faut se protéger. Partout on entend les planches qui se font clouer aux fenêtres, des portes qui se barricadent, des volets qui se ferment, et le silence se fait. Le silence de ces endroits ou la peur règne. On attend, calmement, que cela passe. On prie pour que le grand-père soit rentré vite, pour que la grand-mère ait entendue, pour que la boutique tienne mieux que la dernière fois, pour que les tours ne soient pas dévorées par la nuée orange.
Et puis c'est le vacarme. On Attend, dans la maison soudain assombrie par le sable qui bloque le passage à la lumière. Le mugissement interminable se fait plus aigüe, plus grave, s'enfle, recule, avance. L'attente en devient insuportable. On s'est habitué à entendre le vent siffler, et on commence à se demander si cela finira un jour.
Maintenant ça suffit, il serait temps qu'il s'en aille, les vendeurs veulent faire des bénéfices et les acheteurs ne veulent pas perdre ce joli vêtement qu'ils avaient aperçut auparavant. La peur fait place à la fatigue et l'ennui. La Tempête ne faiblit pas.
Pourtant, comme l'eau dans un gosier sec, tout à une fin. Et au moment ou personne ne s'y attend, la Tempête, brusquement, s'arrête. Plus un bruit. L'ennui disparait, et c'est un silence consterné piqué d'une vive pointe d'intérêt qui parcoure la ville immobile. Timidement, quelques portes s'ouvrent, et en peu de temps c'est la marée qui revient, les gens reprennent là ou ils avaient laissé avant de fuir.
Une vraie fourmilière avant et après la pluie...

Ecrit par Sillon, à 18:43 dans la rubrique "Écrits Vains".



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