Facettes

Vous avez vu comme au printemps, les bourgeons bourgeonnent, les fleurs fleurissent et les femmes... Féminissent ?
Non ? Et bien moi si. Au printemps, c'est le moment ou les homones choisissent de se libérer et d'aller se promener partout dans le corps. Dans les jambes, les bras, la tête, pour que l'on granddise, et dans les yeux pour les rincer... enfin non, c'est pas les hormones qui rincent ça.
Au printemps, de plus, il fait doux, et les filles n'ont plus la doudoune sooo sexy qu'elles arboraient pendant l'hiver. Non, maintenant elle mettent d'amples vêtements qui dénudent... leurs épaules.
S'il y a un truc qui m'a jamais rendu fou chez une femme, c'est bien la ligne de ses épaules et de son cou.
Si tout se passait normalement, il n'y aurait pas lieu à un article, non ? Or il se trouve que les hormones sont arrivées, et qu'elles foutent le bordel.
J'ai l'impression d'être sale, d'être un énorme pervers, un salopard, une répugnante créature qui laisse ses bas instinct parler pour lui. On dit que l'homme se différencie de la bête car lui maitrise ses envies. Si c'est vrai, il faudrait ajouter qu'il les maitrise, une fois qu'il a appris comment. Comment je maitrise mon envie de prendre cette jolie fille dans mes bras ? Comment je maitrise mon envie de rouler un patin ? Comment je maitrise le malaise qui me guette lorsque je sais ce que j'ai fait envers telle autre ?
Tout le monde me dit que je suis gentil, aimable, agréable et souriant, mais savent ils vraiment qui je suis ?
Je ne pense pas être la personne que tout le monde voit. Je suis un homme qui se masturbe plus d'une fois par semaineet je n'aime pas ça. Je n'arrive pas à assumer le mâle qui est en moi. Je trouve ça tellement sale de... d'être onaniste.
Mais alors, pourquoi continue-je à le faire ? Parce que ça me permet d'oublier. Quand j'ai ma main autour de mon chose, j'oublie que je suis un homme, j'oublie que j'ai quelque chose d'enflé entre les cuisses, j'oublie qui je suis, ou je suis, ou je vais, il n'y a rien, plus rien. Je me retrouve dans l'état primaire de l'humanité entière, l'époque ou l'on était tous androgyne, selon je ne sais plus quelle philosophie oubliée.
L'un d'entre vus sait il au moins qu'est ce que cela fait d'oublier ses complexes, son envellope, le temps d'un retour au sources ? Quel bien cela fait il de ne rien sentir, retiré dans son cateau fortifié au milieu de l'océan tumultueux des pensées ?
Hélas, une fois la jouissance atteinte, on déchante vite et on retombe dans la saleté de ce monde, de ses propres actions, la honte peut être d'avoir tué des enfant potentiels pour certains, mais surtout la honte d'avoir fait quelque chose de tabou en y mélant par la pensée quelqu'un d'extérieur.
Comment voulez vous regarder en face une fille et lui parler de manière détachée alors que vous savez pertinnement que vous avez commis cet acte dégoutant ? Comment voulez vous supporter sa présence à vos coté pendant chaque heure de cours alors que chacun de ses mouvements vous rapelle votre crime ? Et entendre sa voix qui s'adresse à vous, pour vous demander n'importe quoi, une feuille, quelque chose... Sa voix qui sonne à vos oreilles comme milles accusations de votre forfait...

Et encore, ce n'est rien quand cette personne vous est très peu connue. Mais quand vous êtes pour cette personne un ami proche, un confident, comment supporter le fait que votre regard glisse indiciblement vers son torse ? Oh quelle horreur que la mienne, je ne peux plus me regarder dans la glace, j'ai trop honte de moi...