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Car les Succubes sont aux Mortels trésors interdits...
--> Quand on vous demande d'être galant...
C'était dans une petit clairière que seule la blafarde lune éclairait de sa pâleur timide.
La brume, telle une écharpe de soie, enserrait la jeune demoiselle, la berçant de son lent murmure étouffant.
Il faisait frais dans la nuit sombre et hostile. Pas à pas elle s'avançait dans la clairière, cherchant peut être un amant caché, ou un objet délaissé, furetant de-ci delà, de peur d'être découverte, ou de crainte de ne rien trouver.
Qui saurait dire ce que faisait cette demoiselle dans une clairière aussi sombre et à une heure aussi tardive ? Elle tremblait presque. C'était sûrement puisqu'elle marchait nu pied dans l'herbe humide. Au bout d'un moment elle sembla trouver ce qu'elle avait probablement perdu : Un rocher saillant, noir comme l'obsidienne mais brillant comme un crystal se trouvait planté dans le sol, une dent lisse et sombre qui attirait la jeune femme.
Quel monstre aurait eu une dent si grande que même une demoiselle ne pouvait dépasser ? sûrement une bête enfouie dans les tréfonds ténébreux de la terre, attendant sa proie, son lot de chaire fraîche, et pourtant ce n'était qu'une bête roche lisse et pure, rien de plus que la millénaire attente d'un moment peut être meilleur qui ne viendrait sûrement pas maintenant. Or voilà que l'herbe se met à plier, et qu'une brise se met à lever, les courants d'air sifflent et hululent, ils se glissent dans ses cheveux, se glissent sous ses bras, s'emmitouflent dans son cou, se recroquevillent de peur sur ses jambes et se délient dans les arbres...
Il est venu le moment tant attendu, elle doit être prête maintenant. Soufflant pour retrouver du courage, elle tente de calmer les battements de son coeur affolé, il lui faut rester de marbre devant cette statue dantesque, il lui faut faire face. Dans les buissons non loin se fait sentir un mouvement : Il est la, avide de nourriture, avide de chair, à l'affût, c'est lui qu'elle attend et redoute tout à la fois, grand, sombre, dangereux mais tellement attirant, torturé, malade, il souffre et ne peut déverser que haine, et c'est lui qu'elle a choisi.
Sa peau rouge se fraye un chemin à travers les épines qui se brisent, c'est le démon, c'est lui, il est là.
La lune fait miroiter ses écailles qui tremblent sur son torse imposant, la lune joue avec lui, se repliant et glissant comme de l'eau sur ses muscles saillants, tandis qu'elle cache, complice, les creux de son corps. Ses dents sont blanches, très blanches, malgré toutes celles qu'il a dévoré. Quelle petite impertinente, sotte et bien trop prétentieuse, avoir cru que son pouvoir était assez grand pour dompter, voire charmer un démon : La voilà maintenant dominée par toute la hauteur mortelle de la proie devenu chasseur, sa bestialité ne faisant aucun doute, il se délecte de la peur qu'il lui fait ressentir.
Pourtant, au dernier moment, elle s'abandonne à lui, totalement, et le voilà qui ne comprend plus. La peur a disparu, il n'y a qu'une iridescence de foi bleutée, une grande flèche d'azur qui monte haut dans le ciel. Il tend sa main griffue et hideuse, mais c'est avec douceur et compassion qu'il caresse la joue tremblotante de l'ensorceleuse.
C'est une passion dévorante qui s'empare de ce couple de braise dans la nuit d'ivoire et la lancinante complainte des loups ne suffit pas a cacher leur union.
Seulement quel est cet étrange mélopée qui retentit dans le bois obscur ? c'est la chanson de la Banshee, femme trompée, femme violée, femme torturée. Depuis des siècle qu'elle hante cette forêt à la recherche de pauvres vierges égarées, elle à toujours cru que leur innocence pourrait lui rendre son repos, et cette chanson aux mortels interdite mais par trop de fois chantée, vient trébucher et résonner dans les oreilles rousses de l'homme possédé.
Le voilà qui bave, convulse, tremble de tout son corps, rugit de douleur et de affiche sa souffrance : Lutte interne qu'il a déjà perdu, entre son désir de chair et celui de sang, il ne peut y résister, c'est l'appel de la bête qui prend le dessus.
De ses longs doigts fins il lui déchire la peau, de ses crocs luisant il goûte délicatement ses muscles encore irrigués, et de sa langue il titille son coeur toujours battant. Elle s'est offerte à lui, son âme lui appartient, c'est la fin pour elle autant que pour lui, il se doit de retourner a son labeur, et il l'emmène donc aux cercles des enfers...

Car les Succubes aux mortels sont trésors interdits...

Ecrit par Sillon, à 10:20 dans la rubrique "Écrits Vains".

Commentaires :

  Krystal
Krystal
19-05-05
à 19:44

J'ai horreur de ce mot... Succube...
[commentaire inutile, je te l'accorde...]
Répondre à ce commentaire

  Sillan
Sillan
19-05-05
à 21:06

Re:

Moi je l'aime bien, promesse de mille tourments délicieux, d'une mort lente et douloureuse, dans les bras d'une beauté démoniaque.
Maintenant si tu me disait comment tu trouves le texte tu pourrais rattraper ton commentaire inutile :D
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  Krystal
Krystal
21-05-05
à 17:36

Re: Re:

C'est juste la sonorité que je n'aime pas...
Quant à ton texte...beaucoup d'imagination, une jolie maîtrise de la langue, des phrases et des tournures recherchées...
C'est très bien raconté... comme d'hab.(^ ^)
[un peu moins inutile ce commentaire, non? ;)]
Bises.
Répondre à ce commentaire

  Sillan
Sillan
21-05-05
à 19:03

Re: Re: Re:

Je vais rougir :D
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